Rêves impossibles, jean~ne Dark & Donna Gottschalk
Donna Gottschalk, Oak, Robin, Binky, Chris et moi, Bébés Gouines, E. 9th Street, New York, 1969, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk
Jusqu’au 29 septembre 2025, LE BAL à Paris réunit pour la première fois en France les œuvres de Donna Gottschalk, Carla Williams et Hélène Giannecchini. Trois femmes, trois générations, trois pratiques – photographie, littérature, histoire de l’art – et une même exigence : rendre visibles des existences longtemps effacées des récits dominants. Des autoportraits subversifs de Carla Williams aux images militantes et intimes de Donna Gottschalk, en passant par le texte-montage sensible d’Hélène Giannecchini, l’exposition tisse une mémoire queer plurielle, faite d’archives vivantes et de gestes d’amour. Infos ici.
Rêves impossibles de Pati Hill paraît pour la première fois en français aux éditions Daisy, près de cinquante ans après sa publication initiale aux États-Unis. Dernier roman de l’artiste et autrice culte, le livre suit Geneviève, femme au foyer parisienne, dont la rencontre avec sa voisine Dolly fait basculer la vie rangée. Récit d’un amour trouble, écrit dans une langue elliptique et acérée, le texte est ponctué de photocopies d’images glanées par Hill, brouillant les frontières entre roman et œuvre d’art. Infos ici.
Jusqu’au 9 novembre 2025, les Abattoirs à Toulouse présentent Mickalene Thomas: All About Love, première rétrospective majeure en France de l’artiste afro-américaine. Dernière étape d’une tournée internationale, l’exposition déploie plus de vingt ans de création : peintures, collages, vidéos et installations explorent les esthétiques du pouvoir, de l’intime et du désir. Inspirée par bell hooks, l’œuvre de Thomas célèbre les féminités noires, réinvente les codes de l’histoire de l’art et fait de l’amour un acte politique. Infos ici.
Tënk célèbre le Mois des Fiertés avec une programmation documentaire dédiée aux voix queer, à leurs luttes, leurs mémoires et leurs désirs. Alors que les discours réactionnaires gagnent du terrain, ces films affirment des récits résistants, intimes et politiques. Au programme : The Celluloid Closet (Jeffrey Friedman & Rob Epstein), Transfariana (Joris Lachaise), JJ (Pauline L. Boulba & Aminata Labor), Gendernauts (Monika Treut) et Mea Culpa (Patrick Tass). Infos ici.
Avec Bells, Spells & Love Chapels, la plasticienne Delphine Dénéréaz transforme sa carte blanche en rituel enchanté, aux côtés de l’artiste Bridget Low. Couleurs vives, tapisseries en draps recyclés, strass et plexi tissent un univers à la fois joyeux et mélancolique, où se croisent contes de fées, flirts numériques et souvenirs cousus main. Une exposition immersive et ludique, où l’artisanat textile devient matière à récits intimes et collectifs. Jusqu’au 26 juillet à Chapelle XIV. Infos ici.
Ce dimanche 22 juin de 14h à 22h, 369 éditions organise la deuxième édition du Salon des éditions sauvages à l’Aeri (Montreuil). Trente maisons d’édition, labels et collectifs y présentent leurs publications aux frontières de l’art, de la musique et de la pensée critique. Concerts, performances, conférences et ateliers accompagnent la journée. Entrée libre, bar et cantine à prix libre sur place. Aeri, 57 rue Étienne Marcel, Montreuil (métro Croix de Chavaux). Infos et programmation complète ici.
La collective d’édition féministe FÉMIXION publie une nouvelle édition de son fanzine, cette fois consacrée à la figure de jean~ne Dark. Fondée en 2019, Fémixion est aujourd’hui composée de Morgane Somville, Loriane Panel, Marie Baurins, Pauline Rivière et Morgane Griffoul et explore les imaginaires dissidents et les écritures en lutte. Une édition poétique, graphique et critique - “entre feux intérieurs et batailles collectives”. Infos ici.